About

« Diana Righini in an european artist. She works between France and Germany. Her research is based from her travelling, observing cities mouvements and his boundaries. The right to the city, questions about public space but also immigration are the anchor points of her work which consists in creating forms to think, experiment and live in a common world. She combines photography, silkscreen, drawings with installations and art textile in order to reveal the narrative process of a territory and a fragile human dimension inscribed in our landscape ».

« After graduating from ENSB-A, Beaux-Arts in Paris, she studied at the Weissensee Kunsthochschule in Berlin. She obtained the DAAD Research Grant, which allowed her to settle in Berlin for several years. She has collaborated with Berlin artist collectives, notably Art Ashram and in Paris with AVD. She has also been a curator for the exhibition Millefeuille at the French Institute in Berlin, and the project MOnuMENTS at Tête Gallery. She is currently working on a book of photographs that retraces the evolution of the city of Berlin between 2004 and 2019″.

« Depuis 10 ans, Diana Righini développe un travail basé sur une accumulation de matériaux pauvres, affranchis de toute valeur économique. À portée de main: des objets trouvés et détournés, des textes qu’elle combine avec des archives, des photographies et des vidéos qui révèlent le processus narratif d’un territoire et d’une dimension humaine fragile inscrite dans nos paysages.
Le bricolage est présent dans sa pratique comme un geste de réappropriation volontaire et vital, loin d’être considéré comme une simple activité sans valeur. L’installation, le collage et la sérigraphie permettent à Diana Righini d’approcher des lieux dispersés qui manifestent un état de reconstruction perpétuel et universel ».


« Mes œuvres sont issues de territoires, de périmètres, de limites, de frontières. Je garde des indices de ces lieux, des souvenirs possibles qui me portent à établir des relations entre passé et un devenir et à articuler deux phénomènes: la permanence et la transition. Lors mes déplacements, j’intercepte des états: ce qui se défait et se refait, ce qui s’annule ou qui s’affirme, ce qui mène à un changement, à des décisions, à un début et à une fin. La distanciation et l’analyse me permettent d’inventer un ordre fragile, de révéler l’instable, et d’activer un lieu. » D.R.

Articles :

  • Interview sur l’exposition « Fabrica mundi » dans la revue Point contemporain  avec François Salmeron

« D.R. : Le déplacement induit le passage d’un territoire à un autre. J’ai conçu des passeports que j’ai placé là sur le guichet du poste-frontière. J’ai fabriqué mon premier passeport directement en lien avec mes origines et en référence aux entretiens que j’ai menés en Bosnie-Herzégovine. J’ai acheté une grande peau en cuir pour les fabriquer parce que je vois le passeport comme une peau, comme une première trace de l’identité d’une personne avec cette dimension un peu charnelle. J’ai fait un premier passeport yougoslave mais comme le pays en tant que tel n’existe plus, j’ai fait les sept nouveaux passeports que j’ai placés à l’intérieur.
F.S. : Elle reconstitue une sorte d’unité. L’ensemble peut être perçu comme un bloc ou peut être effeuillé.
D.R. : Cette pièce traduit la complexité culturelle de cette région qui, comme la communauté européenne, peut être, en même temps, unifiée ou multiple. Quand j’ai composé les 28 passeports de la communauté européenne, je me suis aperçue que l’épaisseur des peaux empêchait que soit refermé l’ensemble. Finalement un passeport unique ne peut exister. Les récents événements, Brexit, montée des nationalismes, explicitent cette impossibilité d’unifier véritablement les nations. »

  • « Fabrica mundi » Critique de Florian Gaité, paris-art.com « Par ses compositions de matériaux pauvres et recyclés, assemblées sur le mode du collage ou du jeu de construction, Diana Righini décrit la construction précaire d’un monde hétérogène, pourtant engagé dans un processus de globalisation. Prenant le contrepied du monde « cosmos », unifié et harmonieux, ses pièces déconstruisent la logique de ces découpages géopolitiques bancals par la mise au jour de leur fragilité, voire de leur non-sens. L’exposition « Fabrica mundi » fait habilement coïncider les processus de formation d’un espace commun avec ceux de production d’une œuvre d’art, pour rendre compte d’un monde aussi artificiel que plastique. Portant un regard résolument incrédule, Diana Righini compense néanmoins la charge critique de son œuvre par le ludisme des formes et des techniques qu’elle mobilise. Son imagination bricoleuse peut ainsi s’interpréter comme une démonstration en acte de ce que Levi-Strauss appelle la « pensée sauvage », un mode de pensée intuitif et antédiscursif, une forme originelle de la raison qui offre une alternative aux calculs du capitalisme contemporain. » (…)

“Diana Righini décrypte le mouvement des villes”.

« Sur la première page du livre, un signal : juste une petite fenêtre perdue dans le grand vide blanc du reste de la feuille. C’est bien la fenêtre d’Alberti : ouverte sur le monde. En déchiffrant le patchwork urbain de l’artiste, le lecteur aborde sa vision de la société : elle nous révèle la métamorphose ultra rapide, voire fulgurante de nos paysages. Au péril de l’humain et des spécificités urbaines. Dans l’une de ses sérigraphies, elle montre notamment, l’homogénéisation des capitales, en mêlant plusieurs perspectives sur la même surface. De multiples horizons possibles au départ, une seule surface lisse à l’arrivée. Paris, Berlin, de futurs clones? »

« The Italian artist Diana Righini intervenes in a sensitive piece about Macedonian national identity; she has framed a 1978 academic magazine, featuring an essay discussing the nature and origins of Macedonian identity; of course, these are key issues which form a fault-line down the middle of contemporary Macedonian (and, more broadly, Balkan) society. » (…)